lundi 14 octobre 2013

De l'économie bien comprise

Imaginons une personne qui perçoit un pécule appelé "prestation compensatoire" au moment de son divorce. Le banquier lui propose un PEA sur 8 ans, avec un taux de rendement fixe de 4,5 % : chaque année à l'automne elle percevra une somme de 1440 euros pendant toute la durée du placement au terme duquel elle récupérera son capital. Ces dividendes font un petit complément de retraite d'environ 120 euros par mois. Jusqu'ici tout va bien.
Ca commence à se gâter avec les prélèvements obligatoires instaurés par le gouvernement - le précédent - qui font tomber ces dividendes à à peine 1200 euros annuels, ce qui fait que le 4,5 % se transforme en 3,7 %. La seconde surprise vient de ce que la banque s'est trompée, ce placement est sur 12 ans et non pas sur 8, il faudra donc attendre 4 ans de plus le retour du capital.
Le mois d'octobre arrivant, notre épargnante fait comme Perrette, des projets avec les 1200 euros qui sont censés lui parvenir, sauf que ce sont 850 euros qui tombent sur son compte. Explications avec la banque : le solde de ces dividendes lui sera versé... en juillet prochain. L'idée est la suivante : le gouvernement a décidé de bloquer une partie de cet argent de manière à ce qu'elle serve  "d'acompte" sur les impôts. Or notre épargnante avec sa faible retraite, n'en paie pas pour le moment, donc rectification est faite pour l'an prochain, elle touchera la totalité de son épargne en octobre, ouf. Cette ponction multipliée par X épargnants ne doit pas faire une somme si extraordinaire qu'on soit obligés de la céder provisoirement à l'état.

Voilà bien le genre de petite vacherie dont on n'a nullement entendu parler avant d'en être les victimes. Et voilà pourquoi ce gouvernement a quelque chose de totalitaire dans sa manière de procéder. La dette équivaut à 93 % du PIB, le gouvernement actuel ne fait que creuser le déficit laissé par des générations de gouvernements successifs depuis Giscard. L'hémorragie semble impossible à endiguer et elle finira par tuer le malade.